lundi 4 novembre 2019

Parler fort, c’est crier. Parler fort en donnant des ordres, c’est crier et c’est de la violence verbale!





Les 36 dernières heures m’ont été très difficiles. Ce qui devait être un après-midi plaisant s’est, pour 
moi, mal terminé. Je me suis fait crier après par l’organisatrice d'un événement auquel j’assistais, lorsque j’ai voulu prendre une photo en compagnie de ma petite fille alors que la plupart des participantes et leurs familles étaient parties, que tout soit terminé, y compris le travail de la photographe désignée. Je ne suis pas une idiote, jamais je n’aurais interféré ou interrompu leur travail.

Ma réaction a été de lui répondre, sur le même ton, qu’elle n’avait pas à me crier après. Toujours en parlant fort, elle m'a énuméré quelques raisons, tout aussi ridicules les unes que les autres, pour expliquer son comportement agressif. Quelques témoins de la scène eux, ont eu droit en privé, à des excuses. L’incident a été minimisé, son comportement justifié. Je n’ai pas eu droit à des excuses; en autre mot, j’étais celle qui a fait quelque chose de mal, qui a mal interprété ou mal compris ce qui s’est passé. Un cas typique de manipulateur. Je me suis sentie humiliée, comme un enfant d’école réprimandé devant la classe. J’en ai tellement jusque-là de passer pour la responsable des conneries d’autrui, que l’on me fasse sentir comme de la merde parce qu’eux, souffre de manque de contrôle, d’agressivité ou tout autre problème de comportement.

Je n’ai jamais caché mon hypersensibilité. Ce qui dans le passé a été pour moi une grande qualité, voire un don, la chose qui m'a permis d’être drôle, créative, intuitive et empathique, est devenu avec le temps très difficile à gérer. Je peine à bloquer ce que certaines personnes dégagent. Je ne peux toujours pas rester de marbre lorsque l'on me traite en idiote, je ne peux pas ne pas réagir quand on élève la voix, j’ai une peine immense lorsqu'on m’accuse à tort ou que l’on tente de me museler.

Je n’ai tellement plus rien à perdre ou à cacher. Oui, j’ai été victime de violence physique de la part de ma mère jusqu’à ma majorité ainsi que de violence psychologique et cruauté mentale jusqu’à son décès, en 2016. La relève a été prise par une de mes sœurs et elle perdure. Ajoutez-y de la violence sexuelle subite par deux frères, de la violence conjugale de la part d’un ex-mari, de violence verbale et psychologique de la part de mon fils, de cruauté mentale de la part de sa présente conjointe, de deux viols et vous avez un être qui trouve la race humaine assez difficile à comprendre.

Je n'ai aucun contact avec ma famille immédiate, incluant mon fils et deux de mes trois petites-filles. Il me reste ma relation avec l'une d'elles, que j'adore et don je suis fière. J'ai payé très cher le fait de dénoncer la violence, mais je ne le regrette pas. C’était le prix à payer pour m'assurer que le cycle de la violence familiale cesse, que la génération à venir ait les outils pour se protéger de ce fléau.

J’ai beau avoir, depuis l’âge de 23 ans, pris tout le moyen disponible afin de m’en sortir : travailleur social, intervenant, thérapeute, psychologue, psychiatres, sans parler des centaines de livres lus, etc., il reste que lorsque l’on me crie après, je réagis instinctivement, je redeviens une victime de violence, à l’exception que maintenant, je crie aussi fort que la personne qui me crie après, ce que je ne faisais pas dans le passé.

Pour ceux et celles qui n’ont pas vécu ce genre de choses, il peut sembler facile de minimiser la violence, de la sortir du contexte, d’excuser les gestes, de les minimiser, ou même de l’ignorer. Pour ceux qui comme moi l’on vécut au quotidien pendant très longtemps, on survit… dans mon cas, ça s’arrête là. Je me tiens généralement éloignée des personnes au comportement agressif, des manipulateurs, des pervers narcissiques, mais encore, faut-il être capable de les reconnaître et de pouvoir courir plus vite qu’eux!

Je vais et ce, jusqu’à la fin de mes jours, dénoncer la violence sous toutes ces formes, quelle me soit destinée ou à quelqu’un d’autre. Vous êtes tous libres d’en faire ce que vous voulez, mais moi, JE NE LA TOLÈRE PLUS. J’en ai fait mon champ de bataille. J’en ai subi les conséquences et il y en aura d’autres, peu importe.

J’ai assisté à deux pageants organisés par cette même personne, récemment. Événements organisés dans le but d’amasser des fonds pour la Fondation des Maladies du Cœur; raison noble; pour qui y a assisté et a aussi noté l'autre raison, évidente comme le nez dans le milieu de la face. Je ne débourserai plus un sou pour aucune activité organisée par elle et les centaines de dollars déboursés de notre part dans les derniers mois, iront dans le futur, à d’autres causes qui en valent tout autant la peine.


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