samedi 11 mai 2013

Y’a une bonne façon de tomber pour pas s’casser la goule – Patrick Duguay(mon père)

 

 
Ma première "débarque" (en Acadie: tomber) en bas d’une échelle!!!
 
Grosse semaine de rénovation! Comme les hivers sont trop froids pour travailler dehors, quand arrive le printemps, c’est toujours la course pour trouver de la main-d’œuvre disponible pour faire des travaux autres que la construction complète d'une maison. Eh oui, ça faisait un bout que j’attendais que quelqu’un ait le temps de venir peinturer le bardeau de cèdre qui recouvre l’extérieur de la maison. Bardeaux qui en passant, avaient été achetés à grands frais (deux fois le prix de celui non traité) d’une compagnie québécoise nommée Maybec. Ce revêtement est blanchi à l’huile et porte (ce qu’on nous dit lors de l’achat) une garantie d’une vingtaine d’années.
 
Peut-être ne devrait-on le vendre qu’aux résidents des pays chauds, parce qu’en Atlantique, après seulement trois à quatre années, on n’y voyait plus aucune trace d’huile. La couleur était noirci et tout tacheté de résidus grisâtres. Après avoir pris contact avec un représentant de la compagnie, j’appris que la « soi-disant» garantie ne s’appliquait qu’à l’état du bardeau et non à sa finition! Quel beau jeu de mots... vu que ce n’est que la couleur qui est partie, on ne rembourse pas! Espèce de compagnie de Q!!! On n’est pas fou… on le sait bien qu’un bardeau bien entretenu, ça peut durer une centaine d’années!!! Avoir su, on l’aurait acheté non traité, au prix régulier et on l’aurait « huilé » nous même, voyons donc!
 
Tout ça pour vous dire que… habituellement, je fais le travail moi-même, mais là, je trouvais les pignons de la maison un peu trop haut à mon goût. J’ai donc embauché quelqu’un pour grimper jusqu’à là et moi, je me suis contenté de travailler jusqu’à hauteur des gouttières, qui veux dire, à la hauteur du toit, pas plusse... dépassé ce point, je ne sais plus comment redescendre! En fait, je ne suis pas stupide, je sais très bien que je n’ai qu’à refaire le chemin inverse, sauf que rendu à une certaine hauteur, mes jambes ne veulent plus écouter mon cerveau… un peu comme si la connexion ne se fait plus. C’est probablement dû au fait que j’suis plus près des satellites qui se promènent autour de la terre et ça fait de l’interférence…
 
Hier, c’était la course contre la montre. On nous prévoyait quelques jours de pluie et je tenais absolument à finir la partie avant de la maison. Lorsque la pluie à commencer à tomber, il ne me restait que quelques retouches à faire tout en haut de la galerie, drette là en dessous de la corniche et de la gouttière… juste en dessous de mon point de non-retour. J’y ai installé mon échelle, fait les vérifications de sécurité (brasse un ti-peu à gauche, brasse un ti-peu à droite) et me suis rendu compte que j’étais un peu trop loin de la partie à peindre. J’ai donc bougé l’échelle en me pressant, parce que la pluie tombait un peu raide et j’ai oublié les vérifications (brasse un ti-peu à gauche, brasse un ti-peu à droite)… et ce qui devait arriver arriva!!!
 
Bien oui, je suis tombée ben drette su’l dos… su’l trottoir en ciment! Dieu merci, ce sont mes fesses qui ont touché le sol les premières et elle ont amorti le choc! Je crois même que j’ai rebondi un peu!!! J’me suis r’levée bien tranquillement, tout en r’gardant autour de moi… usse au cas où quelqu’un m’aurait vu… fiou, personne… ma fierté n’a pas été atteinte… mais maudit que j’suis raquée!!!

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