Les gens sont drôles le vendredi!

Vive le vendredi… ah vraiment?

Ce matin, en allant faire un tour sur les différents médias sociaux, j’ai remarqué que pour la plupart des gens, le vendredi ne semblait pas être un jour comme les autres … sauf moi! J’me suis dit que j’étais peut-être d’une autre planète…

J’suis donc retournée écornifler dans mon passé. Premier souvenir de mon enfance qui fait surface (et qui m'a soulevé le cœur); d’la morue bouillie ack dé pétates pas plumée. Ça commence ben... chez nous en Acadie, le vendredi, faim, pas faim, fallait manger d’l’esti d’pouèsson! Ah ben r’gard’on, je viens de faire une rime! O.K. la "smart ", revient tes moutons, ou plutôt, à té pouèssons! En té ka, comme ma grand-mère n’était pas ben créative dans la cuisine (ni aucune part ailleurs), le menu d’hiver n’était pas varié. Ça jouait entre la morue, le hareng salé ou bedon le maquereau broké ack les arêtes! Pour un enfant, ce n’était pas un bon jour, mais pas du tout!!!

À l’adolescence, j’me suis rappelé que j’aimais beaucoup être avec mes amies d’école. On s’entend là, je n’ai pas dit que j’aimais l’école! Nenon, j’ai dit que… j’aimais être avec mes amies… pas la même chose là! Et en plus, à l’école, il y avait des toilettes qui flush… ce qu’on n’avait pas sur la ferme. Quand tu restes loin du trafic, des magasins, de la bibliothèque, du cinéma et que la toilette est à 300 pieds de la maison, les samedis sont longs, surtout l’hiver! Un certain temps, on n’avait ni voiture, ni téléphone alors si tu trouvais le temps long, tu pouvais toujours balayer le plancher!

Rendue adulte, j’suis devenue coiffeuse. Je n’ai pas besoin de vous dire que le vendredi c’était juste une p’tite journée de travail de treize heures où je devais coiffer ceux qui sortaient fêter étant donné qu’eux, ne travaillaient point le samedi.

Et maintenant que je ne suis plus sur le marché du travail, ben... j’sais jamais quel jour on est!