dimanche 20 janvier 2013

L’hiver… réalité ou légende?

 

Ah l’hiver!!! 

Quel plaisir de s’amuser dans la neige, tout emmitouflé dans un manteau douillet, les mains insérées dans des gants en cuir d’agneau, les pieds bien au chaud dans de belles bottes en fourrure, la gorge protégée d’un doux foulard en cachemire, les oreilles à l’abri sous un bandeau de mohair, les cheveux flottant au vent, étincelant sous les gigantesques flocons qui tombent, comme en valsant, sous nos yeux éblouis par le reflet scintillant du soleil et qui, en fondant, nous chatouillent doucement le bout du nez et nous rougi les joues de bonheur.

Yueurk… môdite shnouque... ça là, c’est  la bullshit qu’on nous passe dans les films américains, tournés avec de la neige artificielle comme celle qui tombait sur mon hot dog durant la parade du Père Noël à Disney World!!!

La réalité… pfff… connait ça moi, l’hiver… l’hiver, c’est d’avancer à pas de tortue, en faisant attention de ne pas se ramasser le coccyx sur un motton de glace ou encore, d’essayer de marcher sans s’enfoncer dans la neige jusqu’à la hauteur de la fourche. C’est aussi se sentir serrer à en avoir le souffle coupé dans des survêtements anti-transpiration qui nous pique les aines et les aisselles.

L’hiver c’est surtout d’avoir les cheveux  écrasés sous une tuque qui elle aussi, pique et si par bravoure, on ose sortir sans les couvrir, ils sont alors aplatis, trempés(ou en glaçon) et collés sur la peau du front plutôt que grichés par la statique causée par la laine synthétique de notre chère tuque.

Nos brins de lunettes eux, toujours givrés comme des popsicles, finissent par nous geler l’espace entre les deux yeux et en passant par les sourcils, arrivent à nous causer des douleurs jusqu’en arrière des oreilles. Si nos joues sont rouges, c’est parce qu’elles sont gercées et déshydratées et non parce qu'on est en santé.

Les gouttes de morve qui nous pendent au bout du nez et qu’on essayait tant bien que mal de faire disparaitre en se le frottant avec les manches de nos manteaux rugueux ou avec le dos de nos mitaines en nylon raidi par le froid, elles sont là pour la durée de la saison hivernale.

Et notre menton, notre cher menton qui semble toujours paralysé comme-ci on arrivait du dentiste après avoir subit un traitement de canal. Impossible d'avoir une conversation intelligente avec la bouche gelée... peu importe ce qu'on va dire, on va sonner comme un retardé.

Et nos doigts, nos chers doigts, eux, ils peuvent prendre les couleurs spécifiques des arcs-en-ciel d'hiver. Un beau rose qui passe au rouge pour ensuite devenir blanc, qui devient bleu pâle, bleu foncé, violet et ensuite, si vous rester juste un peu plus longtemps dehors, ils finiront par se rendre au noir, pour éventuellement tomber... rendu là, habituellement, on ne resset plus rien!

Le gras des cuisses lui, finit par ressembler à la peau d'une orange ou à la face d’un alcoolique soufrant de couperose et lorsque le sang se remet à y circuler, on a l'impression de s'être assis dans un nid de fourmis.

Pas la peine de mentionner nos orteils; on dirait qu'elles commencent à geler en chaussant nos bottes avant même qu'on soit sortir de la maison, et ce, à partir du premier octobre jusqu'au environ du trente avril. On les sent habituellement juste lorsqu’elles commencent à dégeler... plusieurs heures après être rentrées à la maison. 

Quant à nos pantalons trempés de "slush" jusqu'au cap de genoux ou raidi par la glace, on peut les laissé séchée sans avoir à les suspendre, ils tiennent debout tout seul tellement ils sont congelés.

Rendu là... ai-je besoin de vous parler de nos chaussures blanchies par le calcium et ratatinées par les multiples séchages ... non, hein?  

Ça messieurs/dames, ce sont les joies d’un hiver normal de par chez-nous. Moi, je préfère m’installer au coin du feu avec un bon livre et regarder l’hiver au travers des fenêtres… ahhhh, c’est tellement beau… mais tellement beau, l’hiver... je ne pourrais pas m'en passer!

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