lundi 4 novembre 2019

Parler fort, c’est crier. Parler fort en donnant des ordres, c’est crier et c’est de la violence verbale!





Les 36 dernières heures m’ont été très difficiles. Ce qui devait être un après-midi plaisant s’est, pour 
moi, mal terminé. Je me suis fait crier après par l’organisatrice d'un événement auquel j’assistais, lorsque j’ai voulu prendre une photo en compagnie de ma petite fille alors que la plupart des participantes et leurs familles étaient parties, que tout soit terminé, y compris le travail de la photographe désignée. Je ne suis pas une idiote, jamais je n’aurais interféré ou interrompu leur travail.

Ma réaction a été de lui répondre, sur le même ton, qu’elle n’avait pas à me crier après. Toujours en parlant fort, elle m'a énuméré quelques raisons, tout aussi ridicules les unes que les autres, pour expliquer son comportement agressif. Quelques témoins de la scène eux, ont eu droit en privé, à des excuses. L’incident a été minimisé, son comportement justifié. Je n’ai pas eu droit à des excuses; en autre mot, j’étais celle qui a fait quelque chose de mal, qui a mal interprété ou mal compris ce qui s’est passé. Un cas typique de manipulateur. Je me suis sentie humiliée, comme un enfant d’école réprimandé devant la classe. J’en ai tellement jusque-là de passer pour la responsable des conneries d’autrui, que l’on me fasse sentir comme de la merde parce qu’eux, souffre de manque de contrôle, d’agressivité ou tout autre problème de comportement.

Je n’ai jamais caché mon hypersensibilité. Ce qui dans le passé a été pour moi une grande qualité, voire un don, la chose qui m'a permis d’être drôle, créative, intuitive et empathique, est devenu avec le temps très difficile à gérer. Je peine à bloquer ce que certaines personnes dégagent. Je ne peux toujours pas rester de marbre lorsque l'on me traite en idiote, je ne peux pas ne pas réagir quand on élève la voix, j’ai une peine immense lorsqu'on m’accuse à tort ou que l’on tente de me museler.

Je n’ai tellement plus rien à perdre ou à cacher. Oui, j’ai été victime de violence physique de la part de ma mère jusqu’à ma majorité ainsi que de violence psychologique et cruauté mentale jusqu’à son décès, en 2016. La relève a été prise par une de mes sœurs et elle perdure. Ajoutez-y de la violence sexuelle subite par deux frères, de la violence conjugale de la part d’un ex-mari, de violence verbale et psychologique de la part de mon fils, de cruauté mentale de la part de sa présente conjointe, de deux viols et vous avez un être qui trouve la race humaine assez difficile à comprendre.

Je n'ai aucun contact avec ma famille immédiate, incluant mon fils et deux de mes trois petites-filles. Il me reste ma relation avec l'une d'elles, que j'adore et don je suis fière. J'ai payé très cher le fait de dénoncer la violence, mais je ne le regrette pas. C’était le prix à payer pour m'assurer que le cycle de la violence familiale cesse, que la génération à venir ait les outils pour se protéger de ce fléau.

J’ai beau avoir, depuis l’âge de 23 ans, pris tout le moyen disponible afin de m’en sortir : travailleur social, intervenant, thérapeute, psychologue, psychiatres, sans parler des centaines de livres lus, etc., il reste que lorsque l’on me crie après, je réagis instinctivement, je redeviens une victime de violence, à l’exception que maintenant, je crie aussi fort que la personne qui me crie après, ce que je ne faisais pas dans le passé.

Pour ceux et celles qui n’ont pas vécu ce genre de choses, il peut sembler facile de minimiser la violence, de la sortir du contexte, d’excuser les gestes, de les minimiser, ou même de l’ignorer. Pour ceux qui comme moi l’on vécut au quotidien pendant très longtemps, on survit… dans mon cas, ça s’arrête là. Je me tiens généralement éloignée des personnes au comportement agressif, des manipulateurs, des pervers narcissiques, mais encore, faut-il être capable de les reconnaître et de pouvoir courir plus vite qu’eux!

Je vais et ce, jusqu’à la fin de mes jours, dénoncer la violence sous toutes ces formes, quelle me soit destinée ou à quelqu’un d’autre. Vous êtes tous libres d’en faire ce que vous voulez, mais moi, JE NE LA TOLÈRE PLUS. J’en ai fait mon champ de bataille. J’en ai subi les conséquences et il y en aura d’autres, peu importe.

J’ai assisté à deux pageants organisés par cette même personne, récemment. Événements organisés dans le but d’amasser des fonds pour la Fondation des Maladies du Cœur; raison noble; pour qui y a assisté et a aussi noté l'autre raison, évidente comme le nez dans le milieu de la face. Je ne débourserai plus un sou pour aucune activité organisée par elle et les centaines de dollars déboursés de notre part dans les derniers mois, iront dans le futur, à d’autres causes qui en valent tout autant la peine.


vendredi 8 mars 2019

Rendre à César ce qui appartient à César!


Capture d’écran de la définition de la journée des droits de la femme selon Wikipédia
La Journée internationale des femmes (selon l'appellation officielle de l'ONU1), également appelée journée internationale des droits des femmes dans certains pays comme la France2, est célébrée le 8 mars. C'est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.
Ce qui veut dire; aujourd'hui, laissons faire le poupounage et rendons hommage aux merveilleuses femmes de ce monde qui le méritent. En voici une:
Emily Stowe, née Emily Howard Jennings (1er mai 1831 - 29 avril 1903), est l'une des deux premières femmes médecins à exercer au Canada. Militante pour les droits des femmes et le droit de vote, elle a contribué au mouvement du suffrage des femmes au Canada et a fait campagne pour la première université de médecine pour femmes au Canada1.
À lire les commentaires écrits dans les médias sociaux, on semble encore loin de comprendre le but de cette célébration. Beaucoup de personnes, hommes ou femmes, semblent confondre cette journée avec celle de la Fête des Mères, la journée des sœurs ou encore, celle des meilleurs amis.
Eh oui, certaines femmes ont travaillé fort et d’autres ont payé de leurs vies pour que nous puissions avoir le droit de voter, le droit à l’avortement, le droit à un salaire juste et équitable, le droit à légalité, etc. Nous sommes parmi les chanceuses de la planète, encore beaucoup trop de femmes, dans certains pays du monde, n’ont aucun droit autre que de servir les hommes et faire des p'tits.

Personnellement, je suis inconfortable lorsque quelqu’un me souhaite une bonne journée de la femme. On s'entend là, tous les jours SONT mes jours. J’aimerais bien mieux que l’on en profite pour souligner l’apport des femmes qui sont sorties des sentiers battus; c’est grâce à ces courageuses personnes si je fais ce que je veux, quand je veux avec qui je veux… du moment que ce n’est pas après sept heures du soir parce que là, j'deviens comme pas mal amorphe su lé bords!



mardi 28 août 2018

C'est dans mon ADN!!!

Ça existe-tu des cours de langue ibérique?

J’ai finalement reçu les résultats de mon test d’ADN, en autre mot, mon p’tit test de crachat d’in ti-cruchon.

Je savais qu'une de mes arrière-grands-mères était d’origine irlandaise. Nos célébrations de la Fête de la Saint-Patrick s’arrêtaient à manger dé pétates en écoutant dada jouer du violon.

J’ai toujours cru que ma peau couleur olive, mes cheveux brun et mon nez... comme ça là, héritage de mon paternel, étaient dus à un mélange avec les autochtones en Acadie. Quelqu’un aurait couché avec quelqu’une qui par la suite, aurait eu un enfant, genre illégitime. Bien entendu, toutes les commères du village en auraient parlé sauf, bien sur, aux personnes concernées. Ce genre de comportement se retrouve  dans l’ADN d'au  moins 75 % des gens de part che-nous. Evidemment, je n'en fait pas parti étant du groupe de ceux qu'y n'ont pas de filtre et ne peuvent s'empêcher de nommer les choses par leurs noms. Si té laitte, ben té laitte, té têt ben mieux de l'sawouaire au lieu de t'faire dé idées! 

Apparemment que mes ancêtres étaient arrivés au Canada en partance du sud de la France, d’où mon léger accont fronçais. Eh bien voilà, je n’ai pas plus de sang autochtone, que de russe, pakistanais ou chinois. Mes origines ethniques sont à 34% de la péninsule ibérique, principalement de l’Espagne et du Portugal. Un autre 27% est de l‘Irlande et de l’Écosse, vient ensuite un 17% de l’Europe de l’Ouest. 

Enfin, yé mé vwé donc obliché dé pratiké mon nouvél accint opc. Mon mari a déjà commencé à me parler espagnol; j’comprends pas un traître mot de s’qui dit, mais bon….



mercredi 8 mars 2017

Mon pire ennemie, la femme

Drôle de titre vous allez me dire, en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

Je m’étais pourtant juré d’ignorer cette date, mais le bélier en moi a de la misère à s'la farmé. Comme ce n’est pas bon pour la santé mentale de garder les choses en dedans, je sors le méchant! Eh oui, vous avez bien lu; j’ai des ennemis, elles sont des nôtres et après la publication ce texte j’vais en avoir quelques-unes de plus!

Jeune adulte, la date du 8 mars était un jour comme un autre, presque'au même titre que la journée des coiffeuses, qui elle, passait inaperçue. À vrai dire, je ne savais pas trop ce que l’on devait célébrer en ce jour. Je me souviens encore de la première fois où j’ai entendu parler d’une conférence ayant lieu à l’ancien hôtel de ville de Tracadie (bâtiment qui n’existe plus depuis très longtemps) dans le but de souligner cette soi-disant "journée de la femme". Ça se passait un dimanche après-midi, moment de la semaine que je trouvais long et déprimant; j’y étais allée pour passer le temps. La conférencière invitée nous avait parlé du retour des femmes dans le milieu du travail. Ironie du sort, la plupart sinon toutes les femmes présentes avaient un travail à l’extérieur de la maison. Le restant de l’après-midi avait été consacré à la mode vestimentaire et au maquillage. J’avais trouvé le temps long, mais bon, c’était le jour de la femme et je tenais à faire une femme de moi!

J’ai bien essayé, pendant plusieurs années, à m’intéresser aux événements organisés, pour les femmes, par des femmes, dans le but de souligner ce jour que je croyais important. Que j’en ai donc soupé des sapristis de défilés de mode. Pour y avoir "paradé" une fois dans ma vie, c’est certainement l’activité par excellence pour se faire critiquer les attributs par les autres femmes. On s'entend là, un homme y aurait assisté, il n'aurait rien vu de ma cellulite!
 
Au fil des ans, en plus des défilés, j’ai aussi eu droit à des sessions d’informations sur le maquillage et la coiffure, de démonstration de massage corporel, de conférence sur la spiritualité et dans le pire des pires cas, j’ai eu droit à des soupers pour les femmes et où le service aux tables était fait par des Messieurs en habit du dimanche. Pour moi, le sentiment était à peu près le même que de passer une soirée au 281 à Montréal! Ça se passait dans les années 1980 - 1990; on était encore très loin du sujet de l’égalité des sexes, de l’avancement des femmes, de l’inégalité salariale, de la pauvreté, des stéréotypes, du harcèlement dans le monde du travail, de la violence familiale, etc.

Nous sommes rendus en 2017. Chaque année, le 8 mars, en me rendant dans les médias sociaux, je réalise qu’encore beaucoup trop de femmes ne savent pas, ou n’ont pas encore compris le but de souligner cette journée autrement qu’en se souhaitant quelques gâteries. Non, mais pourquoi, pourquoi devrions-nous attendre le 8 mars pour aller nous faire manucurer, nous rendre chez le coiffeur ou aller au restaurant? Me semble que ce genre de choses devrait être fait tout au long de l’année par chacun de nous quand le besoin se présente, point à la ligne. Nul besoin d’une date spécifique pour aller se faire pouponner et encore bien moins de se le faire offrir par une autre personne! 

À celles qui nous souhaitent de nous laisser gâter, cela veut dire quoi au juste? En sommes-nous encore là, à attendre une occasion spécifique pour justifier un achat, une dépense, une sortie? Devons-nous encore attendre après une permission et si oui, de qui? Et si on se souhaitait le respect; le respect de nos choix, de nos décisions, de nos goûts de nos idées.

Est-ce qu’on naît féministe? Je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas, oui! J’ai beau essayer de me souvenir d’avoir voulu être comme ma mère qui portait une vénération sans limites au genre masculin ou ma grand-mère qui elle, vénérait son Bon Dieu qui me semblait plus méchant que bon... mais non, enfant, je rêvais de liberté, celle que j’associais aux garçons; à mon père, à mes frères.

Et j’ai surtout rêvé de pouvoir faire les choses que j’aime(surtout de la construction) sans discrimination, de pouvoir prendre mes propres décisions, d’avoir un salaire décent, d’être libre d’exprimer mon opinion dans le respect, d'être capable de sortir ou de voyager sans peur et sans jugement de la part d'autrui; chose que je souhaite ardemment à ma petite-fille et don je rêve toujours. Malheureusement, nous n’en sommes encore pas rendus là.

Je ne le répéterais jamais assez, le respect attire le respect. Hé FEMMES, nous avons encore un bout de chemin à faire. C’est à nous, mère et grand-mère, d’y voir. En bon français; you want something girl, go get it yourself!


Je vous laisse sur cette citation de Victor Hugo : "Pour réformer un homme, vous devez commencer par la grand-mère"

vendredi 17 février 2017

Maudite neige de Q, de marde, de tab%?$!!!

  

Maintenant que nous sommes branchées de partout, c’est un des messages que l’on voit le plus souvent dans les médias sociaux!



Tsé le Canada, c’est un pays nordique. Nous avons 4 saisons qui semblent être là pour rester encore un p’tit bout alors, aussi bien s’en fait une idée.

Je ne me souviens pas avoir détesté une saison sauf peut-être pendant un certain un temps, étant jeune adulte, ou je trouvais l’automne plutôt triste et sans couleur. Oui, oui, vous avez bien lu  "SANS COULEUR"… ayoye!!! Fallait-il que j’aie les yeux fermés ben dur ou que je fusse malheureuse à ce point pour en arriver là, hein.

Avec le recul, je sais pourquoi j’avais la déprime dès que le froid ne me permettait plus de passer du temps dehors. C't'une réponse facile; je n’avais aucune d’activité pour me distraire lorsqu’arrivait l’automne et que je devais rester à l’intérieur à cause du froid. En plus, après le départ des feuilles et avant la venue de la première neige, tout me paraissait brun, brun pâle, brun foncé, brun caca, gris noir, gris brun, gris caca et sombre; ce qui ne sont pas mes couleurs préférées, mais pas pan toutte! Dire que l’automne est maintenant une de mes saisons préférée, après le printemps, bien sûr.

 Je suis née en avril et suis convaincue d’avoir été très, mais très impatiente de sortir de là (comme je n’aime pas le gris, le brun et le sombre). J’adore cette saison, qu’il y ait encore six pieds de neige ou non, peu m’importe, je ne la vois pas. La fille est heureuse et à tellement d’énergie qu’il faut me retenir pour que je ne change pas la maison de place. Dès le début mars, je trouve un p’tit endroit au sec sur ma galerie pour y installer une chaise; eh oui, j’ai bien dit une chaise et si possible, une qui berce!

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, rendu à ce temps-là de l’année, le soleil et assez chaud pendant la journée pour vous chauffer la couenne au point de vous la bronzer. Comme la plupart de nous, lorsque nous allons dehors, n’ont que le visage à l’air libre, ça fait qu’on brunit seulement de la face. Enfant, un voisin m’avait baptisé; la grande jaune. Il m’aurait eu vu avec la frange soulevée du front, c'aurait été; la moitié de face jaune!

J’aime le fait que nous ayons quatre saisons : le printemps pour péter le feu, dépoussiérer, déplacer les meubles, brasser la terre, ensemencer, l’été pour entretenir ce feu, construire, m’amuser, voyager, jardiner, parler à mes fleurs, l’automne pour amener ce feu à la braise, me calmer, ramasser, me préparer, et l’hiver, saison que bien des gens aiment détester, cette dernière pour apprécier la chaleur de la braise, me ressourcer, refaire le plein… pour mieux recommencer à péter le feu dès l’arrivée du prochain printemps

De la neige en hiver, du dégel au printemps, de la chaleur en été et de la pluie en automne; me semble que les saisons n’ont jamais été autre chose que ça. Je trouve tellement triste d’entendre les gens se plaindre comme si tout à coup, c’était nouveau. Crap,  j’approche de la soixantaine et je ne me souviens pas d’un hiver sans neige. Pour être honnête, je trouve ça beau; c’est blanc, c’est propre et c’est reposant à r’garder. D’accord, c’est p’t’être un peu fatiguant à pelleter, mais bon, j’y vais à ma vitesse et rapetisse la largeur du trottoir au fur et à mesure des bordées.

Vous connaissez sans doute l’expression : si la vie te donne du citron, fait de la limonade. On est d’accord qu’ici, au Canada et surtout dans les maritimes, même si au calendrier les saisons ne durent que trois mois, la neige elle, part quand ça fait son affaire. Comme cette période peut s’étendre d’octobre à mai, me semble que ça fait long à haïr quelque chose vous ne trouvez pas... aussi bien en profiter pour se faire plaisir, non?

On n’a pas à être sportif pour apprécier une saison. Je ne suis pas une fervente de sport; ni d’hiver, ni d’aucune autres saisons même si on en inventait huit autres. Mon intention n’est pas d’essayer de vous convaincre de vous garochée sur une patinoire, de vous acheter une motoneige ou encore d’essayer d’accrocher des raquettes à vos grosses bottes, dans le but de tuer le temps. J’peux vous garantir d’avance, vous allez, tout comme moi, haïr ça comme d’la marde! Je suis une artiste, je crée, je rêve, je bardasse… à moi de me trouver une passion pendant les différentes saisons.

Ce que j’aimerais vous dire c’est que ce ne sont pas les saisons que nous haïssons tant, mais plutôt la perception que nous avons de celles-ci. Nous avons tous des passions, (ok, parfois elles sont bien cachées dans votre très fond), mais il appartient à chacun de nous de les découvrir. Oui, chacune des saisons apporte son lot de négatif et de positif; il ne reste qu’à nous de faire peser la balance du bon bord. 

Personnellement, je peux déjà m'imaginer assise dans ma balançoire, en train de siroter un verre de sangria tout en me faisant dévorer par les %?$ de maringouins. Ahhhh les joies de l'été!


Bonne fin d’hiver à tous ( j’ai déjà tellement hâte au printemps que j’en spine sur place)! J

mardi 6 décembre 2016

J’aurai dû lui dire…


Hommage à Nicole Le-Blanc; une parente, une amie, une confidente…


Aujourd’hui, j’ai le cœur gros comme le monde. Une amie est partie; une personne à qui j’aurais dû mentionner certaines choses importantes. Je croyais avoir encore un peu de temps…

Ma cousine était atteinte de l’ataxie de Friedreich; maladie neuromusculaire génétique communément appelée maladie de Claude St-Jean. Les personnes atteintes de cette maladie présentent des symptômes tels que la perte de coordination des bras et des jambes, la fatigue, la perte musculaire, les déficiences visuelles, les pertes auditives, les troubles d’élocution, une scoliose très marquée, le diabète sucré et une grave cardiopathie. Par contre, leurs capacités mentales demeurent intactes.

On se connaissait depuis toujours. Étant du même âge et ayant grandi dans le même patelin, je l’ai connu avant l’AF, et aussi après. Bien sûr, à l’adolescence, nos chemins se sont éloigner et à l’âge adulte, se sont séparés;  moi pour vivre ma vie, elle pour vivre celle que la maladie lui a imposée. Je l’avais vu une dernière fois alors qu’elle habitait encore chez ses parents. J’étais allée lui couper les cheveux. À ce moment-là, la maladie avait commencé à faire des ravages. Elle marchait en se tenant sur les murs. Entête, elle continuait, jour après jour de montée par elle-même l’escalier menant à sa chambre. Pour y arrive, elle devait se donner un élan d’un côté de l’escalier à l’autre ce qui lui donnait la chance de grimper une marche... et elle recommençait jusqu’à ce qu’elle se rendait en haut. Elle me disait que tant et aussi longtemps qu’elle pourrait s’y rendre, elle resterait chez elle. Je vous laisse imaginer l’effort et le courage que cela lui demandait.

Nos chemins se sont recroisés lors de mon retour à Tracadie. À ce moment-là, Nicole était confinée à un fauteuil roulant depuis de nombreuses années. Elle habitait aux Résidences MGR Chiasson; un centre d'hébergement et de soins de longue durée; un endroit ou les activités que l’on y retrouve s’adressent surtout aux résidents d’âges avancés. Prise dans un corps ne lui appartenant plus, sa vie sociale se limitait aux quelques évènements organisés par les bénévoles. Âgée de 57 ans, elle s’y trouvait depuis une quinzaine d’années.

J‘aimais bien lui rendre visite et elle m’accueillait toujours avec un grand sourire. Peu importe l’heure ou le temps que je m’y rendais, j’étais à peu près certaine de trouver Nicole installée près d’une fenêtre ou en été, dehors en plein soleil, en train de lire un roman. Elle adorait lire.  Même si psychologiquement, je trouvais difficile la période suivant mon retour à la maison, pour rien au monde je n’aurais cessé de m’y rendre. Malgré la maladie, jamais je ne l’ai entendu se plaindre de son état. Les quelques frustrations don elle m’a fait part durant mes visites avait plus à voir avec  les réglementations de l’établissement ou le manque de liberté concernant ses déplacements à l’extérieur du bâtiment. Bien entendu, ces limites ont été établies pour la sécurité des résidents qui sont pour la plupart, des personnes âgées, ce qui n’était pas son cas.

Comme les sorties à l’extérieur se limitaient au transport en ambulance en milieu hospitalier et les urgences chez le dentiste ou l’optométriste, elles ne furent pas fréquentes. Ces visites se devaient d’être supervisées par un proche et j’ai eu le privilège de l’accompagner à quelques reprises. Bien entendu, ces déplacements se faisaient sans l’usage de son fauteuil roulant. Quelle école de vie que de voir une personne saine d’esprit passer des heures allongées sur une civière dure et inconfortable, à subir les regards de pitié, à écouter les gens lui parler comme si elle souffrait de surdité, et ce sans jamais se plaindre et en gardant le sourire!

Honnêtement, j’étais celle le plus déranger par la situation parce que Nicole, elle, semblait avoir accepté les choses telles qu'elles étaient. C’était moi qui rageais de ne pouvoir l’emmener au restaurant, au magasin, au cinéma. À chacune de mes visites, je revenais chez moi en me sentant impuissante et avec une rage au cœur; contre le gouvernement, contre la société contre la vie. Je ne pouvais concevoir qu’en 2016, la province du Nouveau-Brunswick n’ait pu s’équiper d’un endroit adéquat ou accueillir les gens comme Nicole et sa sœur Irène, ainsi que beaucoup d’autres personnes atteints de maladies dégénératives. Les résidences pour personnes âgées sont ce qu’elles sont et font leur possible pour accommoder leurs patients, mais il reste que ce n’est pas et ne sera jamais un endroit pour ce genre de cas.

Cela prit plusieurs années, mais éventuellement, je suis arrivée à me rentrer dans le crâne que si j’étais pour passer du temps de qualité avec ma cousine, je me devais d’accepter de ne pouvoir changer les choses et de profiter du moment présent. Parce que Nicole, elle, n’avait aucune attente autre que ça. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à vraiment apprécier les moments passés en sa compagnie. C’était si facile la faire rire et encore plus, lui faire plaisir. Une poutine du Dixie Lee ou du chocolat noir, que bien entendu, elle devait manger avec modération, la rendait heureuse. Le peu de fois où j’ai eu l’occasion de lui rendre service, j’en fus chaudement remercié. 
D’une grande patience, c’était une personne à l’écoute. Dieu sait qu’elle aurait pu, à mainte reprise, me dire de me la fermer, de m'estimer chanceuse d’avoir la santé. Mais non; elle me laissait pleurer et m’écoutait jusqu’au bout, sans jamais me juger. Les rôles auraient pourtant dû être inversés.

 Ce fut un honneur d’être en sa compagnie et celle de sa sœur Irène(elle aussi atteinte d'AF), lors des célébrations des Fêtes, organisé pour les résidents. Pour moi, c’était ça Noël;  passer du temps en compagnie de gens qui nous apprécient pour ce que l’on est, sans attente, sans jugement.

Nicole me parlait très peu de sa maladie. Nos conversations touchaient à bien des choses et certains sujets lui tenaient plus à cœur que d’autres. Lors de ma dernière visite, elle  m’a caché la sévérité de son état de santé, même qu’elle l’a minimisé. J’ai tenu pour acquis qu’elle serait là pour encore un bout pourtant, j’aurais dû savoir mieux. J’aurais dû lui dire combien je tenais à elle, que nos conversations m’étaient importantes, qu’elle fut dans ma vie fasse une différence.

Nos chemins se sont recroisé un moment importun. Sa sagesse, sa patience, sa force, son courage et sa grande beauté intérieure m’ont marqué. J’ai grandement apprécié les moments passés en sa compagnie et vais les chérir pour le reste de mes jours. Je remercie la vie d’avoir connu une telle personne.

Lors de mes visites, Nicole tenait à me raccompagner jusqu’à la sortie avant de me dire au revoir. Aujourd’hui est le jour de son grand départ. Pour cette dernière fois, ce sera moi qui raccompagnerai cette grande Dame jusqu’à la sortie.


Au revoir Nicole XXX

lundi 14 novembre 2016

Sortir du placard!

Faut bien en sortir à un m'ment d'nné!

J’approchais la quarantaine lorsque finalement, je suis sortie de ma garde-robe! En toute honnêteté, je m’en doutais depuis longtemps, pour ne pas dire depuis toujours. Ce n’est pas sorcier, à regarder en arrière, les signes étaient bien tous là.

Eh oui, j'étais différente de mes frères et sœurs; un enfant timide ayant peur de tout, des gens, des animaux, du tonnerre, le feu, les hauteurs, l’eau, le bruit, etc. J’avais de la peine pour les gens que je connaissais et pour ceux que je ne connaissais pas. Un rien me faisait pleurer; un regard de travers, une voix forte, une injustice.

J'avais un odorat plus développé que les autres, ce qui sur une ferme, n’était pas très pratique. Essayer de me faire entrer dans la grange ou le poulailler durant l’hiver était tout un exploit. Je souffrais de nausée en voiture et avais le vertige dans la balançoire et dans le fauteuil berçant. J’avais moins besoin de sommeil que mes compères et aussi loin que je me souviens, détestais faire une sieste.

J’aimais ce qui était coloré et stimulant. Je refusais de porter le linge que je n’aimais pas, ce qui est problématique lorsque l’on est pauvre. J’avais besoin de bouger, de danser, de créer, de rire et bien sûr, d’apprendre. J’avais vite fait le tour de la lecture du bulletin des agriculteurs et de l’annale de la bonne Sainte-Anne. J’exaspérer mes parents en me plaignant qu’il n’y avait rien à faire et ne comprenais pas pourquoi mes frères et sœurs ne se levaient pas aussi tôt que moi. Maintenant, je sais que se lever à 4 :30 heures du matin, c’est considéré trop tôt par la majorité des gens!

Eh oui, je suis née hypersensible… méchante maladie! Ce matin, une amie avait partagé sur son profil Facebook, des informations concernant les gens hypersensibles. En lisant l’article, j’ai réalisé que mon hypersensibilité avait été à la base de tout, mais tout mon vécu, de tous mes problèmes. Depuis la tendre enfance, j’ai été celle que l’on appelait la brailleuse. Avec le temps, ma mère y a rajouté l’épithète de névrosé et à l’adolescence, celui de folle et de malade mentale; parce que quelqu’une qui pleure lorsque c’est l’autre qui est blessé, on s’entend que ça peut avoir l’air louche.

Lorsque la personne dont le rôle premier est d’aimer, protéger et de guider un enfant lui répète qu’il n’est pas normal et l’envoie dans sa chambre en lui disant que les policiers s'en vient la ramasser pour la conduire à l’asile, eh bien, il n’a aucune raison de penser le contraire; et c’est ce que j’ai fait jusque l’âge de quarante-deux ans.

C’est à ce moment, après de nombreuses séances de thérapies, j’ai pris conscience du fait que j’avais vécu la majeure partie de ma vie d‘adulte à essayer de cacher aux gens de mon entourage, ma  soi-disant folie, ma différence. Dans ma vie de couple, en société, en tant que mère, partout; j’étais convaincue qu’à bien jouer mon jeu, les gens ne se rendraient compte de ma folie, étant certaine d’être une folle assez intelligente pour le cacher aux autres. Je me souviens avoir pensé que certaines personnes n’étaient pas très futées de ne pas s’en être rendu compte. En prendre conscience fut un choc, apprendre à vivre avec en fut un autre. Accepter d’être ce que je suis, d’essayer de trouver ma place en ce monde soi-disant normal, d’avaler le fait de m’être laissé berner à ce point n’a pas été facile. On ne devient pas une ex-folle du jour au lendemain, peu importe notre degré d’intelligence! C’est à ce moment-là et pour cette raison spécifique que j’ai pris la décision de confronter ma mère. Il m’était devenu primordial de crier haut et fort que plus jamais personne ne me traiterait de folle. C’était, bien sûr, sous-estimer le pouvoir de mon bourreau!

Pour ceux qui ont eu la chance d’avoir une enfance dite normale avec des parents soi-disant normaux, bien bravo! Moi, ce n’a pas été le cas et j’ai dû prendre les moyens nécessaires à ma guérison. Ce n’était certainement pas ceux suggérés par mon thérapeute, mais bon, ce n’était pas SA vie, mais la MIENNE! Bien sûr, il y a eu des conséquences, elles ont été extrêmes et elles perdurent.  On ne confronte pas un chef de famille, dans mon cas ma mère, en espérant garder contact avec ses proches! Une famille, c’est comme une mafia; peu importe que le chef soit un voleur, menteur, hypocrite, sociopathe, narcissique, et bien sûr, un grand manipulateur; le jour où quelqu’un ose l’attaquer, ses membres se rangent tous, ou presque, de son bord, que ça ait du sens ou  non! Eh bien sûr l’autre, cette personne sans scrupule, celle qui ose dénoncer, devient un paria.

Pour mes grands-parents maternels, chez qui nous habitions, je n’étais qu’un embarras. Ils devaient s’accommoder de ma face laide chaque fois qu’ils voulaient apprécier la présence de ma sœur à la jolie frimousse et aux grands yeux bleus. J’étais cette chose que l’on repousse en arrière sur le perron de l’église et que l’on essaie d’ignorer autant que possible.

Pour ma mère, j’étais une grossesse non voulue, un mauvais enfant, un être que selon ses dires, son Bon Dieu lui avait envoyé pour la faire souffrir et qu’elle tuerait si c’était permis. Une chose qui lui faisait honte, une face noire au cou trop long, une grande-gueule qui questionnait tout surtout les injustices, la responsable de tous ces malheurs, enfin, une névrosée comme son père. Me faire interner lui aurait tellement rendu service!

Pour mon fils, je suis ce que ma mère lui a inculqué.

Pour ma petite-fille avec qui j’ai une très belle relation, j’ose espérer avoir réussi à briser le moule. L’avenir nous le dira.

Malgré le récent décès de mon bourreau, son lègue restera. Sa fille Monnette, sa protégée et plus grande défenderesse, s’assura à vie de continuer la promotion de la haine, de l’isolement familial et social que ma mère entretenait à mon égard. Malgré tout, je n’ai pas de regret. Ce qui me reste à vivre mérite d’être vécu dans le respect et l’authenticité. Bien sûr, je ne réussirais jamais à empêcher les autres de me traiter de folle. Par contre, la façon dont je reçois l’insulte est différente. Ce n’est plus moi qui ai besoin d’être soignée.

L’hypersensibilité n’est pas une maladie; ce n’est pas quelque chose qu’il faut soigner avec des médicaments. Eh oui, certains de nous peuvent paraître différents…parce que nous le sommes, tout simplement!

Vous ne le savez peut-être pas, mais certains d’entre vous (les gens soi-disant normaux) dégagez. Dégagez dans le sens qu’il nous devient parfois difficile, nous les hypersensibles, de rester dans la même pièce que vous qui, pour une raison ou une autre, ne nous aimez point. Certains de nous, pour ne pas dire la plupart, seront peinés plus que vous lors de critiques, quelle soient justifiés ou non.
D’autres, tout comme moi, auront des réactions extrêmes à certains produits chimiques et médicaments, ce que même certains professionnels de la santé ne sont pas prêts à reconnaître. Je peux vous assurer que de voir le visage interloqué d’un médecin lorsque tu lui apprends que la prise d’une tylenol régulière te fait dormir pendant quelques heures mériterait d’être mis sur vidéo!

Oui l’hypersensibilité, ça peut aller jusque-là et plus encore, mais ça reste avant tout un DON!
Aux chanceux qui sont nés avec ce don, appréciez-le pour ce qu’il est; vous avez un avantage sur votre prochain! Et aux autres, les normaux, les gens qui offre de vous prédire votre avenir ou de vous dire comment gérer votre vie moyennant une somme d'argent; ce ne sont pas des hypersensibles mais plutôt des charlatans… à vous de faire la différence!

jeudi 26 novembre 2015



Non mais... tu m'niaises-tu toi-là!


 
On reçoit tous, un jour ou l'autre, un courriel venant d'un riche étranger, vivant à l'étranger, possédant de l'argent dans un pays étrange et qui étrangement, ne sait pas à quel étranger, la donner.  La plupart du temps, je les supprime avant d'en faire la lecture et parfois, je les lis en m'amusant de toutes les erreurs et les idioties qu'elles contiennent.
 
Je suis toujours étonnée que ce genre de lettre peut paraitre véridique aux yeux de quiconque la lit, tellement c'est amateur.
Voici la copie d'une de ces lettres que j'ai reçues ce matin. Comme je m'étais levée de bonne humeur et que j'avais le goût de rire et de niaiser quelqu’un, elle est arrivée à point. Je me suis donc permise de lui répondre avant qu'il soit trop tard... genre avant qu'il crève et ne sache pas que je le prenne pour un idiot. 
 Bonne lecture :-)

 BONJOUR,
 
Je m'excuse de vous contacter de la sorte, mais je souhaiterais que vous prenez le temps de bien lire mon message afin de me donner une écoute après tant de jours de prières vous êtes la seule personne a retenu mon attention voilà pourquoi je vous fais part de ce qui m'arrive.En effet, je me présente Jean Marchon  et je vis  au ETAT UNIS Je suis propriétaire d'une entreprise BURKINA FASO, et j'ai perdu mon épouse il y a de cela 2 ans, ce qui m'a beaucoup affecté et je n'ai pu me remarier jusqu'à ce qu'on me dise un jour que je souffre d'une maladie qui me condamne à une mort certaine c'est le CANCER, Je dispose d'une somme de 865.000$ dont je voudrais faire Don a une personne de confiance et honnête avant ma mort puisque mes jours sont comptés faute de cette maladie au-quelle je n'ai eu de remède. J'aimerais donc que vous en fassiez un bon usage (Créez un orphelinat en mon nom afin de prendre soin des enfants démunis, Luttez contre les mauvaises maladies, aidez les familles pauvres etc...) voilà pourquoi je fais de cette somme un don Suite à cela je vous laisse donc et j'espère que vous m'aiderez tout en bénéficiant de ce don afin de réaliser mon vœux le plus cher au monde j'ai plus d'autres options.Veuillez prendre contact avec moi par mon courriel personnel pour de plus amples informations.Ps voici joint en pdf ma carte d'identité  et voici mon numéro de téléphone au Etat Unis  +1717 322 5087 .Je reste dans l'espoir de vous lire car je tiens vraiment à ce que vous me donnez des nouvelles dès réception de mon message  sur mon adresse personnel  .
Que Dieu vous benisse. 
 
 Mr JEAN MARCHON
 
 
Voici ma réponse :

 Yo, monsieur Marchon, 

Tu  fais bien de t’excuser parce qu’en effet, ton courriel est dérangeant. Ton souhait a été exaucé; j’ai bien pris le temps de lire ton message afin de donner une écoute à tes prières. Tu me vois désolée d’apprendre que je suis la seule personne ayant retenu ton attention, sachant que parmi les milliards d’internautes, se trouvent surement des centaines, pour ne pas dire des milliers, de personnes intéressées par ton offre alléchante.
 
Je trouve très intéressant le nom de ton entreprise… elle porte le même nom qu'un des pays le plus pauvre de notre planète. Ça ne doit pas être drôle d’avoir à convaincre le public du sérieux de ton affaire, surtout avec ce que tu vis en ce moment!
Je suis aussi triste d’apprendre la mort de ton épouse et l’annonce prochaine, de la tienne. Toi qui sembles très pieux, je te suggère de prier plus fort et peut-être, un peu plus souvent. Il paraît que la méditation aide beaucoup, sinon, change ton alimentation pour les produits naturels. Comme tu ne sembles pas avoir de problèmes financiers, va pour le bio…c’est plus dispendieux, mais plus santé. J’y ajouterais peut-être aussi la visualisation, de toute façon, comme tu l’as mentionné, tu n’as plus rien à perdre… tu es mourant!
C’est très bien de vouloir me donner ton argent en supposant que je suis honnête et digne de confiance. Je vais être honnête avec toi, je ne le suis pas, mais il faut que ça reste entre nous, d’accord. J’ai un passé très, mais très lourd. Je ne suis que récemment sortie de prison. J’ai dû passer quelques années en arrière des barreaux ayant été accusée de vol, fraude, recèle, blanchiment d’argent et tentative d’extorsion. Je sais, tu vas me dire que les gens bien ne font pas ce genre de chose, mais, je t’assure que j’ai changé et suis une bonne personne. 
Bien entendu, la photo que tu aurais pu voir de moi à travers certains médias sociaux n’est pas la mienne.  C'est un profil que j'ai "emprunté" et bien entendu, n’ai aucune idée de qui elle est. Je vais donc t’en envoyer une plus récente, prise par mon défunt mari.

On a beaucoup de choses en commun. Tout comme toi, je suis veuve aussi; mon mari est mort par strangulation. Le pauvre étourdi ne s’est pas rendu compte qu’il s’était trompé de dentiers lorsqu’il en a saisi un dans le petit cruchon dans lequel nous les dépositions avant d’aller au lit. Le mien, trop énorme, lui a glissé le long du palais pour aller se loger dans sa trachée. Je l’ai retrouvé, allonger sur les carreaux de la salle de bain, la face bleue, nu comme un ver et raide comme un crapaud gelé, avec mes dents prises dans le fond de la gorge. Je sais que c’est un peu personnel, mais bon, il n’y a pas d’autre façon de parler de cette tragédie. Je ne m’en suis jamais remise non plus et n’ai jamais pu me remarier.
Drôle d’adon que je sois aussi condamnée à mourir d’ici quelque temps. Mon médecin n’a pas voulu me le dire franchement, mais je sais que je ne vivrai pas indéfiniment. J’ai été diagnostiquée avec une maladie incurable qui fait que je vieillis. Tu ne peux pas savoir à quel point c’est difficile d’accepter qu’un jour, je ne puisse plus porter de souliers à talon aiguille et encore plus , de penser que je ne pourrai peut-être plus porter mes dentiers. En ce qui concernemes seins, ça va, je pourrais toujours, en héritant de ta fortune, me les faire refaire semblable à ceux d’une adolescente.
Je dois t’avouer quelques choses. Le montant que tu veux m’offrir ne me semble petit. Il couvrirait à peine le montant nécessaire à l’achat de ma maison de rêve et je suis peinée à la pensée qu’il ne m’en resterait pas assez pour faire l’achat d’une voiture sport. Serait-il possible que pour les quelques mois qu’il te reste à vivre, tu investisses ce montant à la bourse (à un taux à haut risque bien entendu), afin de le faire fructifier? Après tout, vu ta grande générosité, tu ne voudrais quand même pas que la personne que tu as choisie comme étant digne de ton héritage, souffre d’un manque de quoi que ce soit.
 
Alors voilà, en ce qui concerne l’argent, tu n’as qu’à te rendre chez ton notaire et y faire ton testament, en me désigner comme étant ton héritière. Lors de ton décès, il se fera surement un plaisir de trouver mes coordonnées afin de m’annoncer la bonne nouvelle... enfin, pas celle de ta mort, mais celle de l’héritage. Comme tu l’espères, je vais m’assurer d’en faire bon usage. Bien entendu, malgré mes goûts dispendieux, je te promets de faire mon possible pour trouver une cause à qui offrir un chèque, à ton nom bien sûr, d’une somme de cent dollars.
Je te remercie d’avoir pris la peine de joindre ta carte d’identité à ton courriel. Elle pourrait me servir dans mes projets futurs. Pour ce qui est du numéro de téléphone, je n’en aurai pas besoin, pour la simple raison que je n’en ai pas. J’espère que la lecture de mon courriel t’aura rapporté un petit moment de bonheur parce que ça ne doit pas être facile de savoir que tu vas crever d'un jour à l'autre.
Voici la photo promise. Bien entendu, mes cheveux ne sont plus de cette couleur. En fait, je devrais dire qu’ils n’ont plus aucune couleur, c’est-à-dire; je n’ai plus de cheveux, les ayant perdu à la suite d’un empoissonnement dû à une prise d’un médicament ne m’étant pas destinée,que j’avais ingurgitée, accidentellement bien entendu, en trop grande quantité.
Alors, je te souhaite une bonne mort rapide et sans douleur.
À l’annonce prochaine de ton décès, 
Zabette Lanigote
 


 

 

 

 



 
 
 
 
 
 
 








 
 


lundi 11 août 2014

Contentez-vous de peu et vous serez heureux… phrase minable, pour les minables!


Phrase que l'on garroche quand on est trop lavette pour entreprendre quoi que ce soit.

Phares excuse pour justifier la paresse, la procrastination, l’inertie, l’incompétence, le manque d’ambition.
Phrase qui veut dire ne pas s’attendre à rien de bien, de bon, de plaisant, comme-ci c’est tout ce qu’on mérite.
Se contenter de peu… un signe de faiblesse. 
Peu importe le domaine, nous avons droit à l’égalité, au respect, au meilleur service possible.
Lorsque l'on paye, de notre poche, avec notre argent si durement gagné, un bien quelconque, on a le droit à la meilleure qualité versus prix possible.
Lorsque l'on paye pour un service, il devrait être fait dans le respect, la politesse et l’amabilité. Aucune excuse ne devrait être acceptée pour un service minable même si l’on connait la personne.
J’ai grandi à écouter ma grand-mère et ma mère se servir de ce genre de phrase  pour justifier tout… mais vraiment TOUT!
Bien entendu, je n’y ai jamais cru, pour moi, cette phare manque de logique. Se contenter de peu, accepter d’être moins que les autres… un instant!
J’ai toujours visé le plus haut possible de l’échelle en sachant bien qu’en partant du bas, j’avais plus de chance d’aboutir en haut de la barre du milieu plutôt qu’en dessous. Et si par malchance, j’y aboutissais pour un moment, je doublerais d’effort pour y remonter… parce que j’y ai droit!
Au risque de choquer quelques personnes de mon entourage, dans mon coin de pays, nous sommes les rois de ce proverbe.
Peu importe le domaine, nous sommes d’une tolérance qui parfois, frise le ridicule! J’avoue que moi aussi, j’ai eu ma phase « ce n’est pas de sa faute, il n’a pas eu de chance », mais j’en suis sortie. J’en suis sortie après avoir réalisé que je n’ai pas eu plus de chance que le dernier de ces idiots sauf que moi, j’avais pris les moyens nécessaires pour améliorer mon sort!
Je crois que j’ai droit au respect. Je crois que j’ai droit à un service adéquat  je crois que j’ai droit au confort au même titre que n’importe qui…ce qui m’amène au sujet de ce bloque : la restauration.
Manger fait partie des petits plaisirs de la vie. La population de ma région n’est pas énorme, mais malgré tout,je crois que nous avons un nombre suffisant d’endroits où aller manger. De la cantine du bord de la mer, au  restaurant-minute jusqu'à la  fine cuisine, je pense que nous en avons pour tous les goûts.  
Malheureusement, comparativement à la coiffeuse, l’esthéticienne, le plombier ou encore l’électricien, qui doivent être certifiés jusqu'au dents avant de pouvoir s’afficher comme tel ou même de penser à offrir le service, tout à chacun qui sait ouvrir un rond de poêle sans se brûler au 3e degré, peut devenir restaurateur et vous servir de la nourriture, peu importe la qualité!
Chaque été, c’est la même chose. Je dresse une liste d’endroit à essayer et d’autres à y retourner, parce qu’on connait et qu’on a aimé. Chaque été, je découvre de petits délices, mais aussi des horreurs qui ne devraient pas avoir le droit d’opérer!
Comme le service à la clientèle n’est pas toujours une partie de plaisir, nul besoin de vous dire que certaines personnes ne devraient pas y travailler. Pour l’avoir fait une bonne partie de ma vie et continue d’y baigner, je sais que ce travaille demande beaucoup d’imagination, de patience et de tolérance et surtout, de la personnalité… ce qui n’est pas donné à tous.
Nul besoin d’être Einstein pour savoir qu’une expérience culinaire commence par l’accueil (ce que certain propriétaire qui se regardent les pieds au lieu de saluer les clients, n’ont pas encore compris), un service convenable et poli (nul besoin de dérouler un tapis rouge, servir, desservir, etc. ), un bon repas bien préparé, à un prix convenable (3 crevettes = $, 6 crevettes = $$, crevette sur un filet mignon = $$$... logique, hein), un temps d’attente normal (restaurant-minute = vite, fine cuisine = prend ton temps) et bien sur, un minimum de confort et de propreté dans l’établissement. 
Voici donc ma liste de petits délices de l'été 2014 mais aussi celles des conneries vécus dans des restaurants de la région durant cette même saison. 


 Resto- connerie no : 1 

Terrasse "connu" de la région,  populaire durant la période estivale.
Deux items disponible (non mentionnés)seulement à la liste du menu, (en pleine saison touristique). Le propriétaire s’impatiente lors de nos choix.

Longue attente après le repas principal, table non desservie, serveur s’étant tapé une longue jasette « voyage dans l’sud »  avec les clients de la table voisine.
Apparition rapide du propriétaire à cette même table. Repart en vitesse et ignore notre tentative d’attirer son attention. Élevons la voix (poliment, genre excusez monsieur) en faisant de grands signaux, y arrivons alors qu’il est à l’autre bout de la terrasse. Il nous demande en criant et sans s'approcher : AVEZ-VOUS PAS ÉTÉ SERVI? Un peu gênés, nous répondons qu’on aurait bien aimé avoir un dessert, mais que le serveur n’est jamais repassé.
C’est là qu’il nous répète à nouveau, comme des enfants en train de se faire discipliner : AVEZ-VOUS PAS DÉJÀ ÉTÉ SERVI OUI OU NON?
Et nous de répéter (comme des fautifs) qu’on veut seulement un dessert… ouch!
Alors il s’écrit, les bras en l’air : ON POUVAIT PAS L’SAWOUÈRE NOUS AUTRES!!!
Nous avons eu droit à un morceau de gâteau déposé au centre de la table avec le commentaire : CÉ L’DARNIÉ QUI RESTE! ON A SERVI PASSÉ 300 PERSONNES PIS ON VA ÊTRE OBLIGÉ DE FARMÉ PARCE QU’ON MANQUE DE TOUTTE, BLA, BLA, BLA… et il est reparti en rouspétant!

Euh… s’cuzé le proprio, c’est à toi le commerce donc, je crois que c’est à toi et non au client de le gérer adéquatement!


Resto- connerie no :2 :


Restaurant  s’étant autoproclamé « fine cuisine », le propriétaire  s’est improvisé « chef ».
Temps d’attente très  long en raison du nombre de commandes pour sortir.
Entrée à « saveur » de poisson, repas  principal composé de 3 petites crevettes, quelques morceaux de patates et carottes baignant dans du lait de coco au cari, et un peu de riz blanc.
En  état d’hypoglycémie et ayant un urgent besoin de protéine, je dois partir chez moi avant la fin du repas pour aller manger!
Réponse de la cuisinière-proprio à ma plainte (en privé) concernant le prix, le manque de protéine et le haut taux de sucre, même naturel, dans leurs plats : Le nombre de crevettes varie selon leur poids. Tous nos aliments sont achetés de l'extérieur du pays, même nos légumes, donc très dispendieux.
Je devrais aussi aviser les restaurateurs de mon problème de santé avant de passer ma commande au resto, etc.
Je lui mentionne n’avoir aucun problème avec les repas comprenant une portion normale de protéine (viande, fromage ou autre) dans les restaurants, donc inutile d’aviser qui que ce soit, elle me répond : Eh women, you should own a business, you would know!

 « Eh women » doit être une marque de respect dans sa langue maternelle. Ayant eu un commerce dans le service à la clientèle pendant de nombreuses années, jamais je n’ai pu me permettre ce genre de langage.Vu son ignorance, on devrait lui dire qu’elle peut se procurer dé pétates, dé carottes, pi du pouèssons ainsi que tous les aliments nécessaires à la confection d’un cari, ou n’importe quel plat de la même origine, ici même au Canada ? Le lait de coco venant de la Thaïlande se vend à l’épicerie locale, en vente à moitié prix, assez régulièrement. 

Le tiers monde, c’est un peu plus à la droite et aussi plus bas… sur la mappe!!!



Resto-connerie no : 3 :


Seule terrasse ouverte  en ce beau dimanche midi d’été.
Ai déjà mangé à cet endroit une fois et le pain était ranci.
Reconnu pour sa bouffe plutôt passable et son attente très longue sans raison apparente autre qu’une mauvaise gestion.
Avons tout notre temps, la température est parfaite. Prenons notre courage à deux mains et nous installons sur la terrasse.
Profitons du soleil pour nous taper une jasette… jusqu’à ce qu’on sacre de la musique tellement forte qu’on ne s’entendait plus parler.
Demandons à la gentille serveuse (bravo à cette personne dont je ne connais pas le nom et qui a su gérer la situation avec un sourire) de bien vouloir baisser le volume, ce qu’elle approuvait  en s’excusant de l’inconvénient.
Sa collègue l’avise en criant par-dessus la musique, qu’elle n’en a pas le droit!
Je demande donc à cette dernière pour parler au patron. Elle répond qu’il était occupé en cuisine. Je demande alors s’il faut se rendre aux cuisines pour lui parler et elle s’écrit sur un ton menaçant : OH NON, SI J’ÉTAIS J’OSERAIS PAS FAIRE ÇA!  
Intriguée, je demande pourquoi. Elle se répète, encore plus fort, encore plus menaçant.
On doit crier pour s’entendre, les clients de l’endroit nous écoutent!
Je demande ce qui pouvait m’arriver en allant lui parler : allait-il me tirer dessus?J
Elle nous lance alors ces explications: le patron peut juste ouvrir ou fermer la musique, mais y peut pas la baisser. ON A PAS LE DROIT DE TOUCHER AU VOLUME! Y’a des clients qui se plaignent que c’é trop bas pi y’en a d’autres qui la trouve trop forte… ON PEUT PAS PLAIRE À TOUT L’MONDE! Si c’est trop fort icitte parce que le  « speaker «  est à côté, y'on juste à aller s’assire  là-bas!
Au même moment, le volume de la musique diminua et elle se cru obligé de dire : ah, y’a dû trouver le bon piton…
Ça fait près d’une heure que nous sommes installés à cette table à téter sur de nombreux cafés afin de tuer l’temps. Pas question de changer de place!

Certaines personnes ne devraient pas ouvrir la bouche… on voit trop leur quotient intellectuel!




Resto-délice no : 1


Restaurant Le Cabernet,  Lamèque , N.B.

Merveilleuse découverte!!!
Menu très élaboré.
De l’accueil, au service, à la bouffe, au décor, tous étaient excellents!
Merci au propriétaire (et cuisinier), ce fut un plaisir de faire votre connaissance. Nous avons apprécié notre repas et allons certainement y retourner.

J’invite les touristes de passage dans la région et aussi les gens de la région, à s’y rendre (sur réservations), ça vaut le détour!


Resto-délice no: 2

Gastro Pub Chez Pépé,  St-Simon, N.B.


Endroit charmant et confortable, jolie terrasse avec vue sur la rivière
Toujours accueillant, belle ambiance.
Menu varié de poisson et fruits de mer, très intéressant.
Bon,  prix abordable
.
À y  retourner sans problème!



Resto- délices no :3


Cantine chez Coucouc, quai de Grand-Anse


Très bien situé près de la plage, on peut manger sur place
Propriétaire très gentil et accueillant!
Menu de poisson, fruits de mer et autres.
Belle assiette, bien remplie.
Prix plus qu’abordable.


On n’y retour chaque année… pour le plaisir.